1.Les violences basées sur le genre constituent une forme de discrimination et une violation des droits fondamentaux de l’homme. Selon l’ONU, elles sont source de malheurs et de pertes en vies humaines, et à cause d’elles, un grand nombre de femmes partout dans le monde vivent dans la peur et la douleur.
Elles nuisent aux familles – à toutes les générations –, appauvrissent les communautés et renforcent d’autres formes de violence dans toutes les sociétés. Les violences à l’égard des femmes les empêchent de réaliser leur potentiel, entravent la croissance économique et sapent le développement
2. De nos jours, ces violences n’épargnent plus les hommes même si les femmes, les filles et les enfants sont les plus touchés. D’où l’expression violences basées sur le genre est la mieux requise pour englober toutes les formes de violences et toutes les catégories de victimes visées. En droit burundais, les violences basées sur le genre sont définies comme étant : «tout acte de violence dirigé contre une personne en raison de sexe causant ou pouvant causer un préjudice ou une souffrance physique, sexuelle, économique, psychologique ou affective, y compris la
menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie
publique ou dans la vie privée »
Au lieu de se limiter uniquement au sexe, cette définition a le mérite de mettre surtout en exergue le genre qui est un concept socioculturel se référant aux rôles, comportements, attitudes, droits, et devoirs associés aux hommes et femmes, leur assignés par la société et la culture3
3. Au Burundi, les violences basées sur le genre rongent la vie sociale des femmes, filles et enfants
principalement et de manière secondaire, les hommes. Après avoir constaté l’ampleur du
phénomène des violences basées sur le genre dans la société, et en vue de remplir ses
engagements internationaux en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, le
Burundi a opéré une réforme de sa législation pénale en 2009 en érigeant en incriminations à
réprimer une diversité d’actes relatifs à ces violences.